Après le succès des deux premières éditions, après ces cavalcades d’émotions et d’expériences, après que les festivalier·es nous aient séduit·es, renversé·es et inspiré·es, on s’est dit une fois de plus qu’on voulait encore plus. C’est décidé, on repart pour un tour.
Il y a autant à chercher qu’à trouver : Kaléidoscope ne vise pas la productivité d’un résultat, mais se concentre sur l’exploration, la recherche, l’expérimentation. On ne connait rien au chant ?! Lancez-vous dans un atelier impro musicale. On n’a jamais parlé allemand ? Génial. C’est justement à vous de traduire ce discours sur le lien entre les vêtements et le métro. On a la phobie des crevettes ? Ca tombe bien, incarnez un instant votre crustacé maudit et combattez vos peurs. Explorer le solo, le long form muet, improviser en déambulant, impro documentée ou impro monstrueuse, impro absurde ou impro intime, quoiqu’on sache ou ne sache pas faire, tant qu’on a envie, on tente ! Il ne se passera jamais rien de bien grave 🙂
Et d’ailleurs, il n’est pas seulement question d’impro : il est ici au moins autant question de jouer et d’apprendre que de rencontrer d’autres personnalités farfelues, timides, tonitruantes, avec un sérieux penchant pour les conifères, championnes de bachata ou expertes en pyramides aztèques.
Ainsi, au bout d’un nombre infini d’édition de kaléidoscope, il ne restera plus un seul village francophone ou nous ne connaissions déjà quelqu’un·e avec qui improviser. Que l’on soit de passage à Maubeuge, fraichement exilé·e à Trois-Rivières, en tournée dans l’Indre, nous saurons avec qui explorer le réalisme d’une vie de famille, construire un château de citron, s’aimer à perdre haleine et raison au 17ème siècle, partir à la recherche de la troisième tong d’Henri IV.